The Cure : le PDG de Live Nation revient sur la polémique autour des prix des places de concert

The Cure : le PDG de Live Nation revient sur la polémique autour des prix des places de concert
Rober Smith avait fait plier Ticketmaster.

Et reconnaît que tout le monde peut faire mieux.

Il y quelques jours, le chanteur de The Cure, Robert Smith, s'emportait contre le prix places pour la tournée américaine de son groupe et son lobbying réussissait même à faire plier Ticketmaster qui les commercialisait. La plateforme a finalement remboursé une partie des frais qui grevaient le prix des tickets. Aujourd'hui, c'est au tour du PDG de Live Nation, Michael Rapino, de revenir sur la polémique.

"Nous avons beaucoup travaillé avec Robert, en nous assurant que les [billets] n’étaient pas transférables, qu’il s’agirait d’un échange de [billets] à valeur nominative et vérifié, etc. [...] Peu importe que la justification des frais de service soit une bonne idée ou non, nous sommes dans un secteur où nous devons retrouver une certaine crédibilité. Je n’ai pas pu défendre, sous quelque forme que ce soit, l’idée que nous allions ajouter des frais de service de 20 dollars à un billet de 20 dollars. Nous avons décidé de dépenser de l’argent, de restituer les 10 dollars et de faire en sorte que le prix soit raisonnable pour ces fans."

Il a également confirmé que c'était bien le tourneur de The Cure, Live Nation donc, qui avait pris en charge le coût du remboursement.

"La décision a été rapide, nous avons pensé que cela valait la peine d’investir un million de dollars pour envoyer le bon message."

Ensuite, il a quand même tempéré sur le fait qu'un spectacle valait quand même un certain pris.

"Oui, nous voulons que ce soit accessible, mais c’est une prestation artistique de qualité, et il y a un prix à cela. C’est un moment magique, peut-être deux fois par an, bien moins cher que Disneyland, le Super Bowl, les play-offs de la NFL ou de la NBA, ou une soirée coûteuse. C’est un secteur où l’on peut faire payer un peu plus. Je ne dis pas que c’est excessif, mais il s’agit d’un grand spectacle de deux heures qui n’arrive qu’une fois tous les trois ou quatre ans sur ce marché. Il n’est pas nécessaire de pratiquer des prix trop bas : les personnes à revenu faible ou moyen se rendront dans les stades pour cette soirée spéciale."

Il a aussi admis qu'il fallait sans doute réguler ce marché lui aussi impacter par l'inflation mondiale.

"Je pense qu’en tant qu’industrie, nous devons probablement mieux absorber et réfléchir de manière plus intelligente à ce que sont les frais supplémentaires. Chez Live Nation, nous examinons les prix des billets les plus bas dans les théâtres et les clubs et nous nous demandons s’il est possible de les réduire et de s’assurer qu’il y a une redevance défendable sur un service, sur le prix d’un billet. C’est devenu trop facile d’ajouter un dollar aux frais de service."

Une réflexion qui devrait faire plaisir au public mais aussi à Robert Smith.